Les groseilles à maquereau font partie des plantes qui fleurissent le plus tôt dans les cultures au nord des Alpes. Les variétés d'origine européenne ouvrent leurs fleurs relativement discrètes dès le mois de mars. Il s'agit donc d'une période où les premiers insectes volants se mettent en quête de nourriture après le repos hivernal. Les fleurs solitaires d’une couleur de fond blanchâtre à verdâtre et de tons rouges discrets disparaissent presque visuellement dans le feuillage envahissant. Les fleurs en forme de gobelet ou de cloche servent surtout de nourriture pour les bourdons et certaines espèces d'abeilles aux trompes plus longues, comme l'abeille mellifère. Plus tard, les fleurs de cassis en forme de bulbe et de cloche attirent un éventail de visiteurs similaire à celui des groseilles à maquereau. Elles sont particulièrement appréciées des bourdons. Elles sont plus nombreuses et disposées en grappes, ce qui les rend plus visibles, du moins pour nos yeux.
Une abondance de fleurs pour les généralistes et les spécialistes
Au cours du mois d'avril, les inflorescences du groupe apparenté aux groseilles rouges et blanches s'ouvrent peu à peu. Le début de la floraison des variétés les plus précoces est espacé d'un mois par rapport aux variétés les plus tardives. Dans les petites fleurs disposées en grappes, ce ne sont pas les pétales qui sont utilisées comme surfaces d'atterrissage, mais les sépales qui ont pris ce rôle en charge. La plupart des variétés produisent des fleurs en forme de disque, c'est-à -dire des fleurs plates, ouvertes et donc facilement accessibles. La clientèle est donc très large et d'innombrables groupes d'insectes peuvent être observés. Parmi les hôtes les plus fréquents, on trouve diverses espèces d'abeilles sauvages, des diptères comme les syrphes, des petits coléoptères, des guêpes phyllophages, des guêpes dorées multicolores, des fourmis et des abeilles. Les fleurs de groseillier offrent une assez grande quantité de nectar et du pollen en quantité raisonnable. Mais il existe aussi des différences entre les variétés. La 'Rote Spaetlese', par exemple, est plus visitée que ses consœurs par les abeilles, car elle fournit plus de nectar en raison de ses abondantes inflorescences odorantes. Les fleurs sont particulièrement appréciées de certaines abeilles sauvages et de certaines familles de guêpes, qui sont généralement des pollinisateurs particulièrement efficaces. Comme pour tous les fruitiers, l'homme profite donc aussi directement de ces visiteurs qui permettent une meilleure fructification. Les coccinelles utiles, qui sont des hôtes plus occasionnels, se nourrissent volontiers aussi du nectar.
Les fourmis, en revanche, n’avalent pas seulement du nectar, mais certaines espèces nuisibles transportent également des étamines, des pistils et des pétales probablement destinés à la culture de champignons dans leurs fourmilières.
Divers visiteurs des fleurs de groseilles rouges et blanches (de g. Ă dr., de haut en bas) :
- Mouche-Ă -scie noire Ă genoux fauves
- abeille mellifère
- abeille sauvage
- coccinelle Ă 16 points
- syrphe
- fourmi
Des rosacées d'un blanc éclatant
En avril, les fraisiers produisent également des fleurs en forme de disque qui, par leur contraste éblouissant, attirent de loin les curieux. Les fleurs produisent surtout du pollen mais pas ou peu de nectar. Elles sont surtout visitées par les abeilles, les bourdons, les syrphes et les coléoptères, en petites ou en grandes variétés. Des représentants du groupe des cetoniinae visitent occasionnellement les fleurs et même des papillons s'arrêtent parfois devant les espèces produisant du nectar. Les abeilles sauvages particulièrement et les empididae qui sont des hôtes occasionnels profitent particulièrement des variétés à petites fleurs qui sont originaires de la fraise des bois. Chez les fraises, le succès de la pollinisation a également une grande influence sur la forme des fruits : les fleurs mal pollinisées donnent des fruits déformés.
Un peu plus tard commence la floraison blanche des framboises. Les fleurs produisent une grande quantité de nectar et de pollen, ce qui en fait le plus précieux des pâturages pour abeilles mellifères parmi les petits fruits ! Le pollen est d'un gris clair caractéristique. Le nectar est particulièrement riche en sucre et en concentration élevée, ce qui donne un miel cristallisé.
En été, les mûres viennent en dernier dans la ronde des fleurs, avec leur abondance de nectar et de pollen sur leurs inflorescences luxuriantes. Celles-ci sont également très appréciées des abeilles mellifères. Si on veut réguler le rendement, il est recommandé de couper les fruits en trop peu de temps après la floraison pour laisser le maximum de garde-manger à nos amis les insectes.
Plus d'insectes utiles grâce à la diversité
Une grande diversité est donc très précieuse, non seulement au sein d'une espèce de petits fruits au niveau variétal, mais aussi sur plusieurs groupes de cultures, car elle permet de diversifier l'offre florale et d'étaler la saison de l'offre alimentaire. Des formes de fleurs et des périodes de floraison différentes favorisent une multitude d'insectes. Quelques plantes sauvages et des mauvaises herbes non problématiques (flore associée) dans le jardin peuvent en outre améliorer l'assortiment de manière décisive. Parmi les insectes ainsi favorisés, on trouve non seulement de bons pollinisateurs, mais aussi des auxiliaires très efficaces pour lutter naturellement contre les ravageurs.